TSP 5.0

intro/photo : Gophrette Power

 

Par où commencer, il me semble que dresser le tableau avec les points forts qui caractérisent cette course à relais est plus qu’évident : non autorisée et sans aucune règle, à par celle de ne pas transgresser la loi. Mais ce point reste flou aux yeux de l’organisation et ils nous on fait plus ou moins comprendre qu’il ne faut juste pas se faire prendre donc, il y a aucune règle. Les trois choses que les participants doivent respecter sont le point de départ qui est la jetée de Santa Monica à Los Angeles, la ligne d’arrivée qui se trouve 550 kilomètres plus loin, à savoir le panneau d’accueil Welcome to Fabulous Las Vegas et qu’il y ai toujours un coureur en mouvement.

Dans ce type de course, les gagnants sont bien évidemment les plus rapides, mais également les plus malins. C’est exactement comme un Alley Cat (lire l’article CDMMMXV), mais sur une distance beaucoup plus grande. L’équipe qui veut avoir accès au podium doit être composée de six coureurs (quatre hommes/deux femmes). Mais beaucoup veulent juste participer à l’aventure et sont donc composés de plus de six coureurs. Ce qui les placent dans la catégorie hors podium. Ajoutez à tout ça les soutiens techniques et médiatiques. Car oui, c’est une course, mais les paysages dans lesquels les concurrents évoluent sont d’une telle beauté qu’il serait dommage de ne pas mémoriser l’aventure en image. L’équipe se déplace en RV (véhicule récréatif) dans lequel les coureurs se reposent quand ils ne courent pas et certains ajoutent une voiture capable de rouler sur des sentiers, un gros 4x4. Une bonne organisation est la clé de la réussite, comme élaborer une stratégie souple aux changements de dernières minutes sur les legs (distances), prendre en compte l’alimentation et l’essence. Mais aussi avoir étudié le parcours en prenant en compte l’aspect géographique et technique du terrain. Le tracé officiel donné par l’organisation est composé de routes asphaltées et de sentiers qui peuvent être très accidentés. Mais là aussi, ce n’est pas une obligation de les suivre. Ce qui donne deux catégories, la OG Route (original) et la ALT Route (alternative). Mais dans ces deux cas, avoir un véhicule tout terrain pour pouvoir suivre le coureur est quasiment une nécessité.

Bref, je pense que vous avez saisi l’affaire. C’est une course illégale à travers de magnifiques paysages. Elle peut être rapide comme 31:15:58 ou très longue comme 52:04:00 et surtout, elle s’effectue en équipe. J’ai eu l’opportunité d’ouvrir mon troisième oeil sur la cinquième édition et d’être au cœur de l’action en suivant les membres de l’équipe Yamajo. Voici donc le rapport de course par l’un des capitaine, Pierre Alexandre Cardinal illustré par mes images.

Enjoy et merci aux supports Saucony Canada, Lululemon MTL, Argon 18 et Ciele Athletics.

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#YAMAJOTSP

texte : Pierre-Alexandre Cardinal

The Speed Project. TSP… Un acronyme qui, pour la majorité du monde extérieur à la course à pied, ne signifie absolument rien. Mais, pour les quelques initiés au fait de ce qui est cool et branché dans le monde du running, un peu d’une légende, un peu d’un racontar, mais surtout, un évènement iconique. Même pour certains membres de l’équipe qui allait devenir celle de Yamajo à TSP 5.0, ce n’était autre qu’une référence lointaine, un projet un peu fou, voir un peu con. Mais un projet quand même. C’était suffisant pour lancer une équipe, au départ composée de 10 coureurs amateurs, à l’aventure, mais surtout… à l’entrainement!

À Yamajo, nous ne nous prenons pas trop au sérieux, en tant que coureurs – tout le monde est toujours bienvenu, peu importe le niveau de fitness, la rapidité, ou quoi que ce soit. Mais, différence sensible, la course elle, nous la prenons au sérieux. La différence est à la déférence que nous portons au sport; le marathon, ce n’est pas un truc qu’on peut finir, tout misérable, et « check-off » de sa bucket-list. Le marathon, ou le demi, le 10 ou le 5k, peu importe la distance, c’est un projet, un dessein fixe pour lequel nous prenons faits et actes, une méditation par laquelle nous concevons d’un devenir quelconque. Ce devenir c’est l’atteinte d’un objectif en soi, donc de mener à bien un projet, c’est de s’y mettre corps et âmes, et non pas de se fixer sur une récompense ou un projet secondaire. TSP, c’était ça. Un projet que nous prenions au sérieux, dès le départ, et pour lequel nous avons exigé un dévouement incontesté de la part des coureurs. Et quel projet, d’ailleurs, pour prendre acte de dévouement car à TSP, on ne récolte ni médaille, ni bourse. Bon, il y a les « bragging rights », mais au final, encore une fois, la majorité des gens n’en a absolument rien à cirer que tu sois allé te faire griller la cervelle sur la Death Valley Rd.

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Pour la majorité des membres de l’équipe, l’entrainement « sérieux » n’était pas quelque chose avec lequel nous étions très familiers. Bon, on s’y connaissait un peu en termes de fractionné, on savait à peu près ce que c’était que le « fartlek », mais l’entrainement en zones ciblées, par exemple, que dalle. Pendant les mois d’automne, alors que la saison se terminait pour la majorité des coureurs au Canada, pour nous, c’était le début de l’anticipation (et l’enfer de la recherche de fonds et de sponsors… je vous passerai des détails!), et d’un projet d’entrainement. En effet, pour plusieurs, de dépasser un volume de 50-60k semaine, c’était déjà une sérieuse affaire; certains n’avaient jamais dépassé la distance de course officielle du 21k, d’ailleurs. Pourquoi étaient-ils sur l’équipe? Parce que pour nous, TSP, ce n’était pas une question de performance par laquelle nous voulions montrer au monde l’excellence sportive de Yamajo. Non, loin de là. Pour nous, c’était une affaire de famille, car c’est ce que nous sommes, au final, une famille regroupée par la course à pied. Et chaque personne sur l’équipe de TSP l’était pour sa place centrale dans cette famille, bien au-delà des considérations de l’excellence sportive. Et d’ailleurs, comme j’ai dit ci-haut, la majorité n’en a illustrement rien à cirer...

Le début du projet était donc marqué par la méditation de chacun; l’anticipation, l’interrogation, la contemplation, mais bien entendu, aussi, l’angoisse, la peur de l’évènement, oui, mais surtout, de l’inconnu. Pour tout dire, dans mon cas personnel, c’était une angoisse bien monétaire car, bien qu’on n’y pense peut-être pas, de mener à bien une telle expérience, pour une équipe qui généralement, avec les personnes de support et média, fait au moins 10 personnes, et bien c’est une question de plusieurs milliers, voir dizaines de milliers de dollars. D’être capable d’amasser les fonds pour éviter que chacun y mette trop de sa poche, c’est un sacré défi!

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Mais bon, de retour à cette méditation… la contemplation de l’épreuve devant nous, en fait, était un état je crois généralisé à l’équipe, mais surtout, un état qui nous accompagnait à chaque période d’entrainement. On ne pouvait s’empêcher, à chaque séance de fractionnés, ou chaque sortie longue, de penser à la course qui nous attendait en terre californienne. Le « speed-work » nous faisait penser à la vitesse que nous allions devoir tenir. Les séances de fartlek ou les dimanche de sorties longues divisées nous rappelait le mode de la course à relai. La sortie longue… et bien elle nous rappelait toujours tout simplement la lourdeur dans les jambes, surtout quand près ou plus de 100k sont cumulés sur une semaine. Bien entendu, les sorties longues les matins hivernaux (ou dans les stationnements intérieurs!) nous faisaient languir à l’idée de courir sous le chaud soleil californien!

Mais c’est cette méditation, plus que tout, qui était l’outil principal à développer pour entreprendre le projet. « Trust the process » comme on dit, car c’est en effet en s’adonnant corps et âme à l’entrainement que l’on développe la fortitude et la force de caractère nécessaire aux évènements d’ultra-endurance. Nous avons suivi un entrainement fourni par Blue Benadum, l’un de ceux qui ont donné vie au Speed Project. Il était question de 3 entrainements ciblés par semaine (deux en vitesse, et un en distance), supportés par 3 courses régulières à intensité notablement plus faible. C’est d’ailleurs en partageant des dizaines voir des centaines de ces heures d’entrainement cumulé avec nos co-équipiers que nous avons développé la confiance, mais aussi l’esprit de groupe qui allaient nous animer lors de – littéralement – la traversée du désert.

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Mais, il ne faut pas non plus négliger que toute entreprise de cette envergure a aussi son cout; loin de moi l’envie de vous dire que c’était une partie de plaisir. Entre la fatigue physique et morale liée à l’entrainement, le stress général associé aux finances, mais aussi les blessures, les tensions liées à la rencontre de fortes personnalités, l’aventure a eu son lot de rebondissements. Mais c’est justement pour cette raison qu’il faut constamment en revenir à son « core », aux raisons pour lesquelles nous courons, mais surtout, il faut retourner au projet à l’origine de ces épreuves. Et c’est par ce processus que l’on passe de méditation et contemplation à une certaine certitude. Cette certitude, bien entendu, qui vise nos propres aptitudes, certes, mais aussi celle qui a trait à l’équipe, ce lien de confiance inébranlable que l’on développe ensemble dans l’adversité et qui nous poussera, fin mars, à courir de Santa Monica jusqu’à Vegas.

Lundi, 25 mars 2019. Date à laquelle l’équipe doit se rejoindre à Los Angeles pour quelques jours de préparation (et de shootings photos! Goph est toujours quelque part) avant le départ du Speed Project, le vendredi 29 mars, 4h AM. C’était quelques jours hyper-remplis qui nous attendaient. Des course à la préparation de nourriture, aux « shake-out » pour se dégourdir les jambes, les activités pré-départ avec la micro-organisation du Speed Project, et bien entendu, les heures dans le trafic de Los Angeles, le temps est passé vite. Trop vite. Et certainement, Venice, Hollywood, les micro-brasseries du coin, etc. Fallait pas manquer notre lot de tourisme quand même!

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Nécessairement, il fallait aussi repasser le plan de match au peigne fin; plus de 190 segments de course, séparés entre 10 coureurs aux forces et capacités différentes, associés à un ensemble de coordonnées GPS pour éviter de perdre des conducteurs de nos véhicules, ou des coureurs. Un classeur virtuel qui calculait distances et élévations, mais aussi illumination, intensité solaire, perte de vitesse avec le temps et l’élévation, etc. Ça faisait beaucoup de données à considérer, mais l’idée de ceux qui ont médité et mijoté la stratégie de course était de rendre le projet le plus « fool-proof » possible, et aussi de rendre l’expérience la plus aisée possible, outre la distance que nous devions courir. Car le Speed Project, c’est bien plus que 550k à courir; c’est aussi une expérience humaine avec ses hauts et ses bas, dont certains soubresauts c’étaient déjà fait sentir avant le départ, et qui allait certainement nous marquer profondément tous et chacun.

Pour ce qui est de la division de la distance, la stratégie était de former des équipes de 3 ou 4 coureurs chargées de couvrir des segments de 20-40k, selon les difficultés du terrain (pentes, nuit, terrain irrégulier, etc.). L’objectif de la stratégie était de permettre un temps de repos le plus long possible aux équipes et coureurs « sur le banc », mais aussi de s’assurer, pour l’équipe active, que chaque coureur puisse courir plusieurs petits segments. Ceux-ci devaient commencer, aux petites heures du matin, à des longueurs de 5 et 10k, qui devaient se réduire avec le temps pour arriver à maintenir une plus grande vitesse de façon stable (c’est le SPEED Project après tout!). Tout devait se terminer, sur inspiration de la stratégie de l’équipe des Sun Chasers de l’an dernier, à une alternance de segments de 1k à pleine vitesse.

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Vendredi matin… 1h… AM… départ de la résidence de fortune, point d’arrivée, la jetée de Santa Monica. Ambiance fébrile, doutes, excitation. C’est Youssef qui prend le départ. Et tout un. Le « go » est donné sous l’amas solaire de flashs des caméras et l’énergie submergeante de plus de 40 équipes de 6 à 12 coureurs prenant le départ. Aussitôt les premiers kilomètres passés, l’angoisse et l’excitation font place à une résilience méditative, celle qui nous a accompagné tout au long de l’entrainement et qui maintenant nous permet de dire « ça y est, nous y sommes, c’est le temps de tout donner ». C’est d’ailleurs lors des premières heures que nous nous rendons compte que notre stratégie est bien différente de celle des autres équipes; nos segments sont découpés différemment, et notre support au coureur actif, beaucoup plus rapproché plus souvent qu’autrement.

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Après une journée de course acharnée, cette stratégie est d’ailleurs prouvée; sur un départ quelque peu languissant, Yamajo remonte de la 38ème position vers le milieu de peloton. La pénombre s’allonge et les sections les plus difficiles physiquement et mentalement sont sur l’horizon car, après une nuit difficile, ce sera le désert qui attendra avec l’aube du second jour. Mais tout d’abord, la nuit. Et outre pour ceux qui ont une expérience de course en sentiers, la course nocturne demeurait une nouvelle expérience – et un nouveau défi, de toute autre nature pour la majorité de l’équipe. C’est d’ailleurs marquant à quel point la confiance et la fortitude sont mises à mal en milieu nocturne. L’effet du « coup de lune »?! C’est à ces moments charnières que l’entrainement pait le plus, surtout pour ce qui a trait a la concentration, et la capacité du coureur à garder le focus sur son objectif, son projet, et ne pas se laisser distraire par les mystères de la pénombre nocturne.

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On dit que la nuit apporte conseil… dans notre cas, elle a apporté prise de positions aux classements! Une prise de positions qui, à la sortie d’une nuit éprouvante pour tout le monde, a tôt fait de propulser la première équipe matinale sur le chemin menant en bordures du parc du désert de Mojave, et ensuite, sur la fameuse Death Valley Rd. Encore une fois, une stratégie composée de plusieurs petits segments et transitions rapides fait ses preuves. Des équipes côtoyées à l’aube sont aussitôt éclipsées, laissant leurs coureurs cuire sous les rayons du soleil trop longtemps sur d’interminables lignes droites.

Quelques mots sur l’immensité désertique… la beauté naturelle est souvent reconnue lorsqu’il est question de « plénitude »; de la haute montagne à la jungle luxuriante, en passant par la forêt remplie de vie ou les fonds marins grouillants de vie. Toutefois, il y a quelque chose de magnifique, voir de magique, dans l’immensité du vide désertique. Les dunes roulantes, les arbustes éparpillés, les lacs asséchés et les dépôts de sel et minéraux de surface. L’implacabilité d’une géographie qui, selon toute vraisemblance, se situe hors du temps et même de l’espace par son vide infini, est pesante pour l’âme. En considérant que l’épopée humaine, sur ses dizaines de milliers d’années, a eu son lot de « traversées du désert », l’expérience de TSP apportait quelque chose d’existentiel a un sport qui pourrait être tout autrement dénué de tout sens autre que celui donné par sa montre Garmin. De témoigner de cet immense vide dans un l’état relativement dépourvu qu’est celui de la course à pied permet, dans une certaine mesure, de retourner à l’essence migratoire même de l’espèce humaine. De constater qu’au final, nous y sommes toujours, à cet état essentiel, et que bien que nous, coureurs, ayons fait le choix de prendre part à cette épreuve, tel n’est pas le sort de tous en ce monde.

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La sortie du désert marquait la dernière section de l’épreuve, soit la montée interminable des montagnes qui entourent la vallée où se niche Vegas. Montée qui d’ailleurs, se faisait à la pénombre et, surprise, à la traverse d’un chantier routier long de près d’une quinzaine de kilomètres à courir sur la terra battue (mais d’autres équipes ont, semble-t-il, tout simplement passé le chantier pour cause de risques sécuritaires). Suite à cette dernière section de montée, l’immanquable descente d’un peu moins de 50k vers la ville du vice se pose en baume sur nos jambes bien lourdes. Et c’est à toute vitesse que les kilomètres de descente se font dévaler, après déjà plus de 40h de course cumulées en équipe.

Mais, la sortie de la pente vient avec une mauvaise surprise pour Yamajo avec l’apparition de la lumière frontale du coureur d’une autre équipe qui nous talonne. Nous croyions avoir semé nos plus proche compétiteurs il y avait déjà plusieurs heures, mais peut-être avons nous été trop confiant. Nous n’allions certainement pas nous laisser faire toutefois. La stratégie est révisée en deux temps, trois mouvements, pour faire place à une série de sprints sur 500m-1k, et une alternance de 5-6 coureurs acharnés qui voulaient plus que tout assurer cette 17 ième position (sur 41 équipes). L’autre équipe s’est fait complètement oblitérer. 44 heures courues. Ce n’est qu’à 150m du légendaire « Welcome to Vegas » que beaucoup d’entre nous réalisons l’évidence; ça y est, le Speed Project est bouclé!

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Mais malgré tout ça, malgré la sueur et les larmes, la douleur autant physique que morale, l’eau, la boue, la poussière, la terre, les neurones grillés sous le soleil, malgré tout, outre les gens qui étaient près de notre aventure, on n’en a toujours rien à cirer que notre équipe ait parcouru 550k à pied à travers le désert californien. Mais ce qui en reste, c’est pour nous. C’est l’euphorie, les « high-fives », les photos et billets Instagram, et cette calme contemplation qui nous occupe une fois l’objectif atteint. Une fois le projet mené à bien, après le repos, le retour, les anecdotes, vraies ou quasi-vraies, éventuellement, la reprise de l’entrainement, c’est là qu’on se rend compte que le projet au final, nous dépassait tous. TSP, c’était plus que l’aventure de Daphné, Marjorie, Youssef, David, Kristina, Laurent, Néma, Macland, Joe, Steph, JD, Leslie, Gophrette ou Pierre. C’était plus que l’aventure de Yamajo, KRC, District Tri, Blue Ribbon, Adidas Runners, etc. TSP, c’était un espace-temps. Un moment éphémère lors duquel des coureurs de partout dans le monde se rencontrent pour affronter le désert, les chiens (et hillbillies) enragés, le soleil plombant, les collines verdoyantes, l’insidieuse pénombre, et ce, le plus vite possible, sans règles vraiment établies. Une sorte de « rave » de la course à pied quoi. Et une fois terminé, après le retour à la maison, on est vite dépassé par un sentiment ubiquitaire;

« What’s next?!? »