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version Française texte : Nikola Brassard-Dion - photo : Gophrette Power

 

Martin : « Enwèye donc, une dernière sortie des Rouleurs avant l’hiver! »

Nikola : « Marty la neige a déjà commencé à tomber, le petit Jésus est en place dans la crèche chez mes parents et le lait de poule est en rabais à l’épicerie… On est visiblement trop tard. »

Goph : « ALLEZ!!! Ne cherche pas d’excuses, l’hiver s’est fait pour le sport et non rester à l’intérieur à boire du lait de poule!!! »

Nikola : (soupir) « t’as raison. Maudit que je suis rendu soft. À une condition par contre : je vous sors de l’île puis on va faire un tour dans mon coin. »

 

Résultat : moi (Nikola) à -10°C avec un bon vent de face sur son vélo suivi par Goph, Lauren et Martin assis au chaud dans la voiture. Pas pire deal que je me suis négocié… À vrai dire, c’est certainement moi qui me suis le plus amusé. Malgré quelques complications au départ – de la glace s’était formée au centre de mes pédales – je me suis gâté une belle petite randonnée dans l’Est ontarien sous un ciel bleu ensoleillé. Une trentaine de kilomètres de route à moi seul, en passant par Vankleek Hill et Cassburn. Le tout couronné d’une heure en prison à L’Orignal suivi d’une bière fraiche à la brasserie Beau’s après notre « libération ». Défis du contre-la- montre Est ontarien relevé!

Assis sur ma selle à me geler certaines extrémités du corps, j’en viens à me demander, mais qu’est-ce qui me motive tant à faire du vélo? Mais pourquoi donc ai-je joint le club cycliste Rouleurs?

J’ai toujours participé à des sports d’équipe, principalement le hockey et le baseball, et rarement des sports individuels. Quand l’occasion s’est présentée de me joindre aux Rouleurs, j’ai hésité. Car pour m’y investir totalement, ça me demandait de renoncer au baseball. Fini les coups de circuit, les paires tournées au deuxième ou la quantité industrielle de graine de tournesol. De gros sacrifices, quoi!

Là où je m’étais trompé, c’était de concevoir le cyclisme comme un sport individuel. Au contraire, c’est un heureux mélange d’efforts individuels et collectifs. Tirer ses amis sur le plat ou dans une montée est, selon moi, une des sensations les plus gratifiantes.

Et pourquoi les Rouleurs, plus précisément? Car c’est un rassemblement d’amateurs de vélo qui roulent pour le simple fait de rouler. De s’amuser, de ne pas se prendre trop au sérieux, de se motiver mutuellement et tenter d’inspirer les gens de notre entourage à faire du vélo, pour à leur tour nous inspirer via leurs aventures. Une philosophie simple de pure liberté, mais si facilement négligée face aux impératifs de la routine quotidienne. Bref, l’objectif d’ensemble est de rouler comme on peut et quand notre horaire nous le permet. Avec des appareils comme Strava et Messenger, il m’est possible de rester en contact et suivre à distance les activités des Rouleurs. À titre d’exemple, voici un extrait d’une conversation du 5 mai dernier :

 

Marius : « …je vais climb dans 1hr/1h30 »

Nicolas T. : « Ahhh ouinnn Climb = rouler? »

Marius : « Ouais »

Nicolas T. : « Où? »

Marius : « Sur notre col montréalais »

 

Notez bien le déterminant possessif notre col. C’est exactement ça que j’aime du cyclisme, l’impression de faire partie d’une communauté qui comporte ses lieux de rencontre. Ce « col » où l’on peut à tout moment nous mesurer par rapport à nous même, suivre notre progression, mais aussi par rapport aux membres de notre communauté. Bien qu’il m’était impossible de rejoindre les Rouleurs sur leur col, l’incitation à grimper était néanmoins contagieuse. Au même moment qu’eux, j’ai enfourché mon vélo et suis allé rejoindre les cyclistes de ma communauté d’Ottawa, sur nos cols dans le parc de la Gatineau. Solidarité entre Rouleurs.

Sur ce, peu importe où vous roulez, les « cols » que vous grimpez, de la part des Rouleurs et de la famille Opus, je vous souhaite une agréable fin d’année 2016 et une belle saison en 2017!

Courage, la neige n’est pas éternelle et profitez-en comme bon vous semble!

Cheers!


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English version texte : Nikola Brassard-Dion - photo : Gophrette Power

 

Martin : « Come on, one last Rouleurs ride before winter arrives! »

Nikola : « Marty the snow’s already started falling, baby Jesus is well in place in my parents’ crèche and eggnog’s on sale at the supermarket. We’re clearly too late. »

Goph : « COME ON!!! Quit looking for excuses, winter is made for sports, not staying in-doors drinking eggnog!!! »

Nikola : (sign) « you’re right. Dammit I’ve become soft. On one condition though: I’m taking you guys out of the island for a rip around my area. »

 

Result : myself (Nikola) on my bike at -10°C with a good headwind followed by Goph, Lauren and Martin comfortably seated in the warm car. Heck of a deal I just bargained… In all fairness, I was definitely the one having the most fun. Despite some difficulties at the start – some ice had formed in the center of my cleats – I spoiled myself to a nice little ride under the blue sunny skies of Eastern Ontario. Some thirty or so kilometers of open roads, passing through Vankleek Hill and Cassburn. All this toped off with an hour in prison followed by fresh beers at Beau’s brewery after our “liberation”. The Eastern Ontario time-trial challenge, complete!

Sitting in my saddle freezing off some of my body’s extremities, I couldn’t help but wonder what is it that drives me so much to ride by bike? Why did I join the Rouleurs cycling club to begin with?

I’ve always played team sports, mostly hockey and baseball, but rarely took part in individual sports. When I was presented the opportunity of joining the Rouleurs, I hesitated. Because in order to fully commit it meant I would have to give up baseball. No more long balls, turning double plays at second or eating copious amounts of sunflower seeds. These are some pretty big sacrifices!

The error I made was to conceive cycling as an individual sport. Quite the opposite, it’s a happy mix of individual and collective effort. Pulling your friends on flat roads or uphill is, in my opinion, one of the most gratifying sensations.

But why the Rouleurs then? Because it’s a gathering of cycling amateurs who ride simply for the sake of riding. To have fun, not take ourselves too seriously, to motivate each other and hope to inspire those that surround us to ride their bikes, and conversely inspire us through their adventures. A rather simple philosophy of pure freedom, although too often neglected in the face of a daily routine’s imperatives. In short, the overall goal is to ride as we can and when we can based on our schedules. With apps like Strava and Messenger it’s easy for me to keep close contact and follow from afar the activities of the Rouleurs. To give you an example, here’s an excerpt from a conversation dating back to May 5 th :

 

Marius: « …I’m going climbing in 1/1,5 hours »

Nicolas T.: « Ahhh yeeeah Climb = ride? »

Marius: « Yep »

Nicholas T.: « Where? »

Marius: « On our col montréalais »

 

Notice the possessive determinant our col. That’s exactly what I love about cycling, the belief in belonging to a community that has its gathering sites. That place where we can measure our progress and ourselves, and draw comparisons to other members in our community. Although I couldn’t join the Rouleurs on their col, the incentive to go climbing was contagious nonetheless. So at the same time as them I hopped on my bike and joined the cyclists of my Ottawa community on our climbs in Gatineau Park. Solidary amongst Rouleurs.

On that note, regardless of where you ride and the “cols” you climb, on behalf of the Rouleurs and the Opus family, I’d like to wish you a lovely end to 2016 and a great riding season in 2017!

Don’t despair, the snow is not eternal and enjoy it while it’s there!

Cheers!


 
 
Few intervals after a long working day in the Josh's Pain Cave