Le Circuit des Montérégiennes 2018

texte/photo : Gophrette Power

 

Avant de rentrer dans les détails de cette journée éprouvante passée avec quelques amis, je vous invite à faire un petit saut dans le temps d’une année, voir de plusieurs siècles, pour vous mettre dans le contexte du sujet.


À la fin de l’hiver 2017, mes amis Puff and Mick m’ont contacté pour me proposer de participer à un projet sur lequel ils travaillaient depuis plusieurs semaines. Relier à vélo les collines des Montérégiennes pour les grimper en course à pied les unes après les autres en une journée. En regardant les distances entre chacune d’elles et les tracés des sentiers à parcourir, le défi avait l’air plutôt faisable avec ma forme physique du moment. Étant donné que je m’étais mis à courir de plus en plus grâce au triathlon et que je commençais à aimer ça, j’ai trouvé l’idée de courir sur autre chose que de l'asphalte plutôt intéressante. J’ai enquêté sur le sujet en commençant tout simplement par taper “ Circuit des Montérégiennes ” dans Google et j’ai découvert tout un tas d’informations qui m’ont amené loin, très très loin. Comme le captivant chapitre 5.4 - Les Collines Montérégiennes au Crétacé faisant partie du cours Planète Terre rédigé par le géologue Pierre-André Bourque. Je n’ai pas tout compris car les chiffres publiés sont justes trop grands pour mon petit cerveau. J’ai retenu qu’au Québec, le circuit des Montérégiennes faisait parti d’un chaînon de dix petites collines en partant d'Oka jusqu'au Mont Mégantic et se poursuit aux U.S.A. et même beaucoup plus loin encore, jusque dans les profondeurs abyssales de la plaine de Sohm sous forme de volcans. Je ne sais pas si l’information qui suit est valable, mais lorsque l’on active le mode “ Image Satellite”  dans Google Maps et que l’on survole la partie de l'Océan Atlantique Nord, un peu à l’est de New York City, On aperçoit effectivement une chaîne de montagnes aquatiques comme décrites dans le cours du Professeur. FOU… À ce moment là, j’en avais déjà trop vu. L'intérêt pour ce projet avait grimpé d’une méchante coche. Mais l’agenda de mon été 2017 ne m’a pas permis de participer à la première édition. Je me suis donc repris pour la deuxième dont voici un petit récit accompagné d’images… Attention, ceci n’est pas une course. Mais une grosse ballade entres amis.

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A : Mont Royal CAP. 3.3km, 130alt. Strava - V-01 : 31,6km Strava

B : Mont St-Bruno CAP. 5.5km, 168alt. Strava - V-02 : 17,5km Strava

C : Mont St-Hilaire CAP. 6.1km, 208alt. Strava - V-03 : 30.1km Strava

D : Mont St-Grégoire CAP. 2.2km, 101alt. Strava - V-04 : 18,5km Strava

E : Rougemont CAP 5.6km, 278alt. Strava


TOTAL : CAP. 22.7km - Vélo 97.7km

Le petit groupe c’était donné rendez-vous à 8:00am au pied du Mont Royal. Il était composé de treize personnes dont certaines avaient déjà participé à la première édition. L’équipement était un mix entre les deux sports avec quelques touches personnelles pour certains comme installer des pédales plates pour n’avoir qu’une paire de chaussure à transporter. Mais en gros, tout le monde avait de la nourriture, un u-lock, un flat kit, un casque, une casquette et des vêtements légers. Le tout disposé sur les vélos et dans des sacs à dos, car aucun véhicule de support n’était prévu durant la ballade. L’idée générale était de faire de petites pyramides avec les vélos en bas de chaque colline histoire qu’ils soient sécurisés et de courir avec de petits sacs à dos pour les objets que l’on ne pouvait pas laisser en bas. Voilà pour l’aspect technique et matériel.

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La ballade… Dès les premiers mètres sur l’étape du Mont Royal, deux groupes se sont naturellement formés et cette configuration est restée ainsi jusqu’à la fin de l’aventure. L’ascension du Mont Royal c’est faite relativement vite et en un peu moins d’heure nous sommes sur la rive sud où comme d’habitude, on s’y est un peu perdu et fait quelques kilomètres d’extra. Première crevaison juste avant la course sur le Mont St-Bruno, qui a été très amusante car elle nous a fait courir hors des sentiers principaux, à travers le bois et fait découvrir la crête au nord/est du parc. À la fin de cette boucle nous avons croisé le deuxième groupe qui commençait leur ascension et cela s’est répété à chaque colline. Rejoindre le Mont St-Hilaire a été facile car la prise au vent était de coté. Mais, une deuxième crevaison sur la 116 nous a fait perdre un peu de temps. Les sentiers sur le Mont St-Hilaire étaient un peu plus achalandés que sur les deux premiers et une fois rendu au sommet, nous avons pu voir notre parcourt au complet. Notre point de départ, Montréal tout là-bas vers l’ouest et notre point d’arrivée, Rougemont juste à coté vers l’est. Mais à ce moment il nous restait encore une étape, un petit détour à faire vers le Mont St-Grégoire. C’est la partie vélo qui a été la plus difficile car la plus longue du projet, le vent tout le temps dans la face et à cause des rangs qui sillonnent entres les champs, la silhouette du mont n’est jamais face à nous. Donc un peu dur pour le moral. Le lead du pack s’est échangé à un bon rythme. Cela nous a permis de parcourir les trente kilomètres en une heure et quart. Mais j’ai pas pu faire au complet l’ascension du Mont St-Grégoire car plus de jus dans les jambes après le vélo et j’appréhendais les vingt kilomètres qui nous séparaient du Rougemont et les cinq kilomètres qui fallait y courir. À partir de là, je puisais dans ma réserve d’énergie et je n’avais également plus la force de prendre des images. De toute façon je ne voyais que la roue de la personne devant moi. Les quelques unes que j’ai pu prendre on un goût de “ J’ai bien hâte que ça se termine “. Rougemont, notre dernière colline. Un peu plus de cinq kilomètres effectués en plus d’une heure. Pas très glorieux comme statistique. J’ai fait toute son ascension en marchant et la descente en totale roue libre. Là, tout est devenu flou jusqu’à chez Puff et Mike. À part que j’ai consommé les meilleurs bières de l’univers et la meilleure lasagne aux légumes de l’histoire de la lasagne.

FUCK… Que cette journée était le fun. Une belle petite aventure qui donne le goût d’être physiquement plus en forme pour en faire des plus longues et des plus folles. Pourquoi pas y ajouter du canoë, de l’escalade ou je ne sais quoi d’autre… NEXT!!!