IM70.3MT 2018
texte : Joffrey Renaud - photo: Gophrette Power
J’ai souvent entendu que les courses auxquelles on se présente sans ambition s’avèrent être les meilleures, ça a été vrai. Le 70.3 de Tremblant tombait en pleine préparation pour le full de Lake Placid dans un mois. Étant un peu en retard dans ma préparation, j’ai réduit le taper pour Tremblant à moins d’une semaine pour pouvoir continuer à construire mon endurance. Le plan était simple : si tout va bien, je me donne, sinon je lève le pied pour ne pas m’hypothéquer pour la suite. Je me suis donc présenté au départ sans stress, quand même reposé et avec une grosse envie de faire cette compé!
Natation : Je n’ai pas pris le temps de nager en eau libre avant le jour J. J’ai par contre nagé avec le wetsuit en piscine la semaine d’avant et je me suis rendu compte que je nageais vite sans trop forcer. J’ai donc mémorisé l’effort à donner et je l’ai reproduit à Tremblant. Le départ par temps estimé m’est favorable puisque je suis bon nageur. Je suis parti dans la toute première vague des groupes d’âge. Je laisse les 5 autres personnes de ma vague s’énerver au départ et, pour la première fois, je suis complètement seul tout le long. Je reprends 3 ou 4 concurrents sur le parcours et ne me fais pas doubler, ce qui me laisse penser que ma vitesse est bonne. Je commence par contre à avoir faim aux ¾ du parcours, j’avais mangé trop tôt le matin! Je m’emmêle un peu avec ma montre en sortant et je ne vois pas mon temps.
Vélo : Autre première, je suis capable de pousser fort direct en embarquant sur le vélo. Ça me prend 10-15 km d’habitude. J’avais mis une barre de trop sur le vélo, je l’ai engloutie directement pour contrer la faim que j’ai ressentie en nageant. Je double rapidement un homme pro puis régulièrement des femmes pro. Autre première, je ne me fais pas doubler à vélo qui est ma faiblesse. En fait, je suis seul comme en natation. Je me rends compte que je pousse très fort, régulièrement au-dessus de 300 W. Je me force à redescendre à 260 W, mais dès que je ne regarde pas ma montre, la puissance remonte. Après quelque temps, je décide d’arrêter de m’en faire avec ça, on verra à la fin si ça passe. J’aurai finalement poussé une puissance normalisée de 286 W contre 256 W sur mon dernier 70.3! Arrivé en transition, le commentateur annonce que je suis 2e de mon groupe d’âge, je n’en reviens pas!
CAP : Ça faisait 4-5 semaines que mes bricks étaient faciles autour de 4 min/km. Je m’attendais donc à avoir 6-7 km ‘’gratuits’’ à cette vitesse puis à commencer à en baver après. J’aurai finalement un quinzaine de km un peu plus rapides que ça et avec le cardio étonnamment bas, j’ai un fun énorme, même si je suis complètement seul encore une fois! Je continue à rattraper du monde et à croiser les premiers athlètes que je connais. Avec les encouragements de fou de Marion, Julien, Alain, JP et Bart (entre autres!), les derniers km passent très vite. J’apprends vers la fin que je suis premier de mon groupe d’âge et dans le top 5 au général, avec une confortable avance. Je décide donc de terminer en en profitant et en souriant, c’est assez spécial!
En arrivant, je vois affiché un 4h13 sur ma montre. Je n’y crois carrément pas et me dis qu’il doit y avoir une erreur. C’est finalement le bon temps qui se détaille comme suit :
Natation : 25 min 49 s (1:21 min/100m)
Vélo : 2h21 (38.3 km/h)
CAP : 1h22 (3:54 min/km)
C’est une performance que je ne pensais pas pouvoir faire un jour, même entrainé spécifiquement pour ça et avec des conditions parfaites comme on a eu hier. La journée a été doublement parfaite puisque tous les athlètes que je coache ont connu de belles performances sur cette course! Maintenant, retour à l’entrainement, dans un mois ce sera le double de la distance!
Sprint/5i50 et 70.3 à travers mes optiques
texte/photo: Gophrette Power
Depuis l’édition de 2014, cette fin de semaine à Mont Tremblant est également un gros chalenge pour moi. Je me donne à chaque fois la mission de courir dans tous les sens pour tenter de capturer l’ambiance de cette course tellement particulière. Comme je n’avais pas de Média Pass cette année, j’ai opté pour une organisation différente des autres fois. Au lieu de parcourir les parcours du vélo et course à pied à moto et vélo, c’est à pied que j’ai effectué mon safari photo, une fabuleuse chasse aux triathlètes.
Après les départs de la nage, j’ai marché sur la Montée Ryan pour shooter la partie vélo et cela jusqu’au Petit Train du Nord pour y faire la même chose sur la partie course à pied. Ainsi, j’ai pu apercevoir toutes les catégories en action. Des professionnels aux amateurs. Ce petit tour m’a fait parcourir la même distance que les athlètes à la course à pied. Un bon vingt et un kilomètre, qui en résulte une grosse quantité d’images à regarder. Voici une petite sélection de ce que j’y ai capturé.
