FAT Bike Session

texte/photo : Gophrette Power

 

Mardi dernier, Vincent Malo m'a proposé d'aller jouer dans la neige en fin de semaine... avec des FAT BIKES. Il avait bien neigé ces derniers jours à Montréal et sa région. L'épais manteau blanc était encore bien présent, conservé par les températures très basses. Cette semaine, j'étais encore en vacances et ma routine sportive ne comportait que des entrainements de natation et course à pied. Je n'avais pas vraiment fait de vélo durant cette pause du temps des fêtes de fin d'année. Donc oui, j'étais partant. Dès lors, je lui ai demandé plus de détails sur cette session, car je ne possède pas de Fat Bike dans ma garde robe. C'est un type de vélo que je ne pratique pas pour plusieurs raisons évidentes. La première, l'espace de stockage dans l'appartement. Cette machine est vraiment très volumineuse et j'ai déjà plusieurs vélos disposés en pyramides dans une pièce dédiée. La seconde, à mes yeux, Fat Bike est synonyme d'hiver. Malgré que je me déplace en vélo durant cette saison, je me vois difficilement rouler en ville avec ce gros vélo. Imaginez la taille du U-Lock qui serait capable de prendre la roue de +4 pouce de large, le frame et le poteau. Il me faudrait utiliser une chaîne... Hum, ça ne ferait qu'alourdir mon sac à dos déjà bien chargé. Je suis plutôt adepte de la géométrie cyclo-cross en single speed, voir pignon fixe. Le plus simple et épuré possible, pour un entretien facile. Donc Vincent me revient en me disant que François-Léo Fortin (en action ci-dessus) serait de la partie et qu'il nous prêterait les monstres via son travail : Bicycles Quilicot Donc... GAME ON !!!

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On a récupéré les machines, fait quelques réglages au magasin de Laval et nous avons pris la route en direction de Sainte Adèle. Une heure plus tard, nous étions sur le stationnement du Secteur du Chantecler (Strava). La place est bien particulière, dans le sens où la pratique du fat bike y est mise en avant grâce au travail passionné de Benoit Simard et de son équipe de bénévoles. Une fois sur les sentiers, on croise de petits repères pour les marcheurs en raquettes, de ski de fond et pour les cyclistes en fat bike. Plutôt atypique tout même. La cohabitation avec les quelques marcheurs que nous avons croisés a été très courtoise. Je n'y ai vu aucun danger car on ne roulions pas vraiment vite. Du fait des tracés très étroits et la largeur des pneus. Ça ne fonctionne que sur de la neige relativement bien tassée. Dès que les roues s'enfonçaient dans la neige fraîche... C'était la rigolade. Chacun de nous s'est retrouvé un bon nombre de fois à la sortie d'un virage coincé sous un sapin ou la tête dans la poudreuse. La conduite est très confortable car les grosses roues absorbent absolument tout. On s'autorise très rapidement des extravagances pour voir jusqu'où ça peut aller. Ce qui m'amène au point vestimentaire : Je me suis bien évidement mal préparé pour cette sortie. Étant donné que je roule avec mon appareil photo dans le dos et que je reste à l'affût de la moindre occasion pour shooter, j'utilise des gants relativement fins. Donc... mes mains ont de suite gelées. Mes pieds aussi, car mes cover-shoes ont tout simplement disparu sans que je m'en rende compte dans la poudreuse. J'ai fait la moitié de notre balade avec mes Empire VR90 donc mes pieds ont aussi rapidement gelés. Là où je veux en venir est que ça prend de bons vêtements, au moins pour les mains et les pieds. François-Léo utilise les Defroster depuis plusieurs hivers et il en est plus que satisfait. Au niveau du corps, rien de vraiment différent d'un entraînement sur route ou d'un commute journalier. Juste bien observer la température et le terrain de jeu. Les sentiers de ce secteur ne laissent pas cinq minutes de repos, c'est très cardio et on a beaucoup sué. Le port du casque n'est pas vraiment nécessaire si on ne fait pas trop le cascadeur. Mais la prochaine fois j'opterai plus pour le capuchon thermal et casque, car au bout de quinze minutes le bonnet imbibé de sueur ne tenait plus sur ma tête. Et je me souviens encore du réchauffement des mes pieds et mains. Vous savez, ce petit picotement qui vous donne la larme à l'oeil. Mais au final... SUCCÉS !!!

Je n'ai pas vraiment eu l'occasion et l'envie d'aller faire du snowboard ou autre depuis plusieurs hivers. Je me suis doucement orienté vers des entrainements pour les triathlons à la belle saison. Ça faisait donc longtemps que je n'avais pas profité vraiment de la neige. Cette petite expérience avec ce gros vélo ne m'a pas laissé indifférent et je compte bien réitérer l'expérience sur un terrain différent. Si vous voulez en savoir un peu plus sur cette différente façon de pédaler en hiver, allez faire un tour sur Il n'y a pas de Saison Morte.